mardi 30 octobre 2012

L'insoutenable légèreté de l'attente

Onderstaand artikel heb ik geschreven voor het blad van Orchidée Familles, de vereniging van ouders met een kind geadopteerd uit Thailand. Het stond in het septembernummer.


L’insoutenable légèreté de l’attente

Nous avons demandé notre agrément quand notre fils avait un an. Ce premier enfant, nous l’avions attendu près de cinq ans. Puis il était venu, à un moment où l’on ne s’y attendait plus et d’un endroit inattendu : mon ventre. J’ai gardé le journal paru le jour de sa naissance. Gros titre à la une : ‘Une loi pour faciliter l’adoption d’enfants étrangers’. L’article annonçait une nouvelle loi et la création de l’AFA. Hasard ? Destin ? Fil rouge ?

Nous avons obtenu cet agrément après 18 longs mois d’attente. Peu après les trois ans de notre fils, nous avons appris la bonne nouvelle de l’AFA : nous pouvions envoyer un dossier en Thaïlande ! Commença alors une période de grande effervescence. Avec chaque papier que je rajoutais au dossier, j’avais l’impression de construire un lien entre moi et cet enfant qui m’attendait quelque part là-bas. Enfin du concret, enfin nous étions acteurs de notre projet !

Après l’envoi du dossier, commençait LA Grande Attente. Nous pensions y être préparés. Ce sera long, environ 2 ans nous disait-on, mais c’était faisable. Notre fils commençait la petite section et je m’imaginais comment, un jour, j’amènerai mes deux enfants ensemble à la maternelle. Au bout de quelques mois, nous avons appris que le nombre de dossiers en attente à Bangkok avait atteint un record et que l’attente serait de trois ans. Coup dur : c’était l’année de trop !

Un jour, en allant chercher notre fils, quatre ans, à un goûter d’anniversaire, je croise la maman d’un de ses copains. Elle m’apprend sa grossesse. Le soir, je raconte à mon mari que j’ai croisé la maman de Julien. ‘Elle attend son deuxième’, lui dis-je. Dix minutes plus tard, notre conversation ayant déjà changé de sujet, notre fils nous dit ‘Mais maman, nous aussi, on attend !’ Prudente, je lui demande de quoi il parle. ‘Ben, nous aussi, on attend le deuxième !’ Nous lui expliquons alors le retard et disons que nous pensons que le petit frère ou la petite soeur viendra quand il sera en grande section.

L’attente me donne l’impression de vivre dans une bulle. À l’intérieur de cette bulle, la vie continue. Notre fils grandit, nous profitons de lui et de la vie, malgré tout. Mais quelque chose, quelqu’un, reste hors d’atteinte. Le projet professionnel que j’ai envie de réaliser, reste en suspens. Le projet d’aménager un bureau en bas et une chambre d’enfant en haut est reporté. Cet enfant me manque énormément, ce que peu de personnes arrivent à comprendre. Mon mari ne ressent pas ce manque de la même façon. Heureusement… Il y pense surtout aux moments où il y a des démarches à faire, mais me comprend néanmoins et tient autant au projet que moi. Je voudrais moi aussi ne pas y penser tout le temps, mais c’est comme si j’étais enceinte et que je sentais l’enfant en moi. Une grossesse interminable, à la délivrance sans cesse reportée.

Notre entourage, au fil des années, n’ose plus nous en parler. De toute façon, nous ne savons plus quoi en dire non plus. Je n’en parle qu’avec quelques bonnes copines, qui sont du coup au courant de tout le jargon : OAA, AFA, quota, enfant à particularité, board ... Lors des réunions de famille, j’ai du mal à échanger avec les autres. Nous ne parlons pas du sujet qui me tient le plus à coeur et personne ne demande après ma grossesse invisible de 46 mois. Je ne leur en veux pas, mais du coup je n’arrive plus à m’investir dans les autres sujets de conversation.

Notre fils a maintenant quitté la maternelle et déjà terminé sa première année de ‘grande école’. Il vit sa vie de garçon de sept ans. Il ne croit plus au Père Noël, ni à la petite souris et j’ai l’impression qu’il ne croit plus trop à cette histoire d’adoption non plus. Quatre ans après l’envoi du dossier, toujours ni frère ni soeur à l’horizon. Nous aimerions ne plus lui en parler, mais voilà, notre agrément se termine. Nous avons décidé d’en demander un deuxième et il sera donc amené à en parler lors de cette nouvelle série d’entretiens.

Cette attente n’est facile à gérer pour personne, ni pour nous, les parents, ni pour notre fils, ni pour notre futur enfant, qui lui aussi attend ... Nous ne sommes pas mieux armés ou mieux informés pour gérer cette nouvelle phase de notre vie par rapport au début de l’attente. Notre futur deuxième enfant n’a rien à y gagner non plus. Finalement la longue attente n’est bénéfique pour personne. Mais il paraît qu’une fois la bonne nouvelle arrivée, on oublie l’attente. 

jeudi 5 avril 2012

Nieuw begin

Na tien maanden niet geblogd te hebben, eerst door technische problemen, later door gebrek aan tijd en zin, kent mijn leven als blogster nu een doorstart, om nou maar eens een lelijke uitdrukking te gebruiken!

Inmiddels is er veel veranderd in ons leven maar ook veel hetzelfde gebleven. De gezinssamenstelling is nog steeds hetzelfde. Geen bericht uit Thailand. Onze 'agence' heeft afgelopen jaar 5 kindjes uit Thailand naar Frankrijk gehaald, maar die kwamen allemaal uit een privé kinderhuis, een ander traject dan ons dossier. Voor 'ons soort' dossiers zijn er al bijna twee jaar geen voorstellen geweest.

Op andere gebiden is er wel veel veranderd. Grote Zoon is van de kleuterschool af en heeft in het begin van het schooljaar een klas overgeslagen. Nu zit hij dus in de CE1, wat meen ik de Nederlandse groep 4 is. De overgang ging vrij probleemloos, al heeft hij nog steeds een slecht handschrift. Als dat een erfelijk belast probleem is, dan zal hij daar wel nooit vanaf komen, gezien hoe zijn papa en ik schrijven! Hij is ook met gitaarles begonnen en doet dat heel goed.

Ikzelf ben na bijna twaalf en een half jaar bij mijn werkgever weg, ontslag op economische gronden. Ik heb besloten de gok te wagen om me te vestigen als free lance vertaalster en waarom niet ook copywriter en docente Nederlands?

samedi 31 mars 2012