samedi 28 février 2015

Bien grandis !

Hier, j'ai mesuré mes deux garçons, la dernière fois c'était le 14 juillet dernier. Nous notons celà toujours sur un bout de mur à l'étage. Le grand a poussé de deux centimètres et demi et le petit en a pris six ! Ce qui fait 1m 34 pour le grand qui fêtera ses 10 ans dans un mois et demi et 1 m 08 pour le petit qui a 5 ans et demi. Le Grand Frère poursuit tranquillement sa courbe de croissance qui le mènera vers les 1m80 à l'âge adulte. Le Petit Frère, par contre, a quitté la courbe la plus basse du carnet de santé, qui l'aurait mené vers une taille d'environ 1m60, pour rejoindre celle au-dessus qui lui vaudra une stature de 1m68, s'il la continue. Ce n'est pas très grand, mais c'est nettement mieux !  Il était tout fier. Et moi aussi ! Bravo mon loulou, continue à bien boire ton lait le matin et à manger ta viande, Maman tu procureras les bisous et tout l'amour pour devenir un grand !

mardi 24 février 2015

L'histoire familiale

Hier, lors du rituel du couchage, notre petit me demande :
- Maman, pourquoi Oma il habite loin ? (Oma signifie Mamie en néerlandais. Les garçons ont une Oma et une Mamie. Nous étions chez Oma la semaine dernière, donc il a fait les 5 à 6 heures en voiture que nous séparent.)
 - Oma habite en Hollande. Quand j'étais plus jeune, j'habitais en Hollande aussi, puis je suis allée en France pour faire des études.
- C'est quoi ça ?
- Des études ? C'est pour apprendre des choses, comme à l'école. Puis après, j'ai rencontré Papa et je me suis mariée avec Papa.
- Et avec Grand Frère ! pense-t-il savoir.
- Non, pas avec Grand Frère, je me suis seulement mariée avec Papa. Puis nous avions trèèèès envie d'avoir deux enfants. Nous avons attendu très longtemps et Grand Frère est venu dans mon ventre. (Vous, lecteurs adultes, l'aurez compris, c'est la version simplifiée de notre histoire.)
- Et comment il est sorti ? Je sais : par le zizi ! (Ce n'est pas la première fois que nous abordons le sujet, mais apparemment il n'a pas correctement retenu tous les détails !)
- Il est sorti entre les jambes de Maman.
- Mais comment il a fait pour sortir avec les jambes ?
- Eh bien, il y avait un docteur qui m'a aidé.
- Il a fait comment ? (Raté ! Il veut des détails !)
Ben ...  comment expliquer sans trop expliquer ? Je me laisse tomber à la renverse sur son lit pour mimer la version 'soft' d'un accouchement. Je fais semblant de pousser trois fois (simplification bis) et dis 'Oh, ça tête sort !' et lui explique comment le docteur a pris la petite tête pour ensuite mettre le bébé sur le ventre de Maman. 'Coucou Grand Frère ! Mais il était encore tout petit, hein !' Je préfère préciser, qu'il ne pense pas que j'ai accouché d'un grand de 9 ans !
- Et puis Papa et Maman avaient trèèèès envie d'avoir un deuxième garçon et nous avons encore attendu très longtemps et ...
- Et c'est moi !!! me coupe-t-il la parole.
- Et un monsieur nous a appelé pour nous dire qu'il y avait un garçon de 4 ans qui n'avait pas de papa et maman et il nous a demandé si nous voulions devenir son papa et sa maman. Nous avions dit 'Oh oui, oh oui !! On était trèèèès contents ! Et on est vite allés te chercher (encore une simplification !)
- Et moi, dit notre petit, je suis sorti du ventre de la dame (il sait qu'il ne sort pas de mon ventre) comme ça !!! Il gigote dans tous les sens en rigolant.
- Eh ben, tu étais déjà très dynamique dès ta naissance !
- J'ai fait comme ça pour sortir !!! précise-t-il en bougeant ses jambes et ses bras dans tous les sens. Il rigole beaucoup et continue ses galipettes sur le lit.

C'est un sujet joyeux pour lui, pour l'instant en tout cas.

mardi 10 février 2015

Amener l’ainé, ou pas ?


(article écrit pour le magazine d'Orchidée Familles)

Allez-vous amener votre ainé quand vous irez chercher votre deuxième enfant en Thaïlande ? C’est ce que nous avait demandé la psychologue lors de l’une des évaluations pour notre deuxième agrément. La question mérite en effet réflexion et nous y avions réfléchi (il faut dire que cinq ans d’attente, ça laisse le temps.)

D’après elle, ce n’était pas une bonne idée. LA rencontre serait comme un accouchement, quelque chose d’intime et pas forcément agréable et joli, qui ne regarde que les parents. Il serait mieux de ne pas exposer l’ainé à cela, comme on n’amène pas non plus l’ainé dans la salle d’accouchement. Certes.

Mais dans le cas d’un accouchement, on ne tient pas l’ainé éloigné de la clinique et de ses deux parents durant 3 semaines. D’ailleurs, pour avoir testé les deux, je ne trouve pas que le moment de la rencontre ressemble tant que ça à un accouchement, mais c’est sans doute personnel. Si elle devait se comparer à un accouchement, je dirais que nous avons tous les quatre accouché ce jour là. Nous étions tous les quatre stressés, inquiets, contents, curieux de l’autre. L’ainé bien sûr un peu moins que les parents et le petit dernier.

Finalement, j’ai posé la question à l’intéressé. Il avait un an et un mois au début des démarches et huit ans et demi au moment d’aller chercher son petit frère de quatre ans en tant que ‘phee chay’.
-       Tu trouves qu’on a bien fait de t’amenenr en Thaïlande l’année dernière ?
-       Ben oui, pourquoi ?
-       T’aurais pas préféré rester en France, chez ton copain par exemple ?
-       Ben non ! C’était mieux pour lui de voir tout de suite son grand frère et de s’habituer. Et moi aussi je pouvais m’habituer.
-       Tu n’as pas trouvé ça difficile quand il a tellement pleuré et qu’il ne voulait pas venir avec nous ?
-       Ben non … puis je ne m’en souviens plus trop de ça. Tu savais, Maman que dans Minecraft ….

Chaque histoire est bien sûr personnelle et chaque famille est différente. Mais si on prépare bien son ainé aux difficultés éventuelles de la rencontre (nous lui avions parlé des pleurs et refus éventuels) et si on fait très attention à prendre du temps pour l’ainé durant ces premiers jours si riches en émotions pour tous, je pense que c’est bénéfique aussi bien pour le(s) ainé(s) que pour le(s) cadet(s).